Welcom se veut être un espace collaboratif où les grands de ce monde se retrouvent pour échanger des idées, des documents, discutent en chat… Et ils s’envoient des moutons à la gueule et des pokes aussi ? Et je n’ose imaginer la teneur des statuts.
Plus sérieusement voici un superbe gadget de plus qui permet à ses “sponsors” (BT, Microsoft, Adobe, Infosys, AMD, Thomson Reuters) un gros coup de pub auprès des grands de ce monde qui n’y comprennent pas grand chose au phénomène du web communautaire et social. Car à l’inverse du web 2.0 et de ses préceptes de partage, rester entre-soi est en effet une très bonne manière de ne pas se tenir au courant de se qui se passe “vraiment” et de comment les “vrais gens” le ressentent. De plus, les membres entre-eux ne pourront pas communiquer comme ils le voudront, ils auront des “droits” symbolisés par des niveaux de couleurs, donnant accès ou non à des parties du site. En clair, c’est Davos en ligne.
En plus d’ être “philosophiquement” dépassé (l’échange entre membres pré-définis), c’est une belle manière de faire du lobbying technologique (pourquoi ne pas avoir développé un tel outil sur des outils open-source ?). Encore une occasion ratée de montrer une volonté de comprendre le sens de l’histoire.
Welcom comprendra 10000 membres, parmi lequels :
• Les membres et partenaires du World Economic Forum : le top 1000 des PDG mondiaux
• Des personnalités publiques : gouvernants et leaders internationaux
• Les PDG de jeunes pousses internationales
• Les jeunes leaders et référents internationaux de moins de 40 ans
• Les “pionniers” technologiques
• Le top 1000 mondial des experts interntionaux, régionaux et industriels
• Les référents “sociaux” : leaders du monde du travail, de la religion et des médias
• Les entrepreneurs “sociaux”.
Son objectif affiché est de partager “entre pairs” connaissances et expertises dans un environnement sécurisé, atteindre facilment des experts mondiaux, faciliter la mise au point de réunions, et surtout “gérer des crises en temps réel ” en se référant à des cas d’usages et des témoignages donnés dans le forum. Dans ce dernier cas, parle-t-on de savoir faire face à des crises financières ou bien à des mouvements citoyens revendicatifs ?
Ce type d’outil sera certainement pratique et utilisé par les attachés de presse (pour préparer des colloques ce sera plus facile désormais) des ministères, par les dircab et les équipes qui entourent nos chères élites. C’est déjà pas si mal me direz-vous. Admettons… D’ailleurs, il arrive que certaines de ces personnes aient un profil Facebook ou LinkedIn.
Ce sera aussi peut-être l’occasion d’acclimater nos dirigeants et experts mondiaux à ces nouveaux outils : certains les connaissent très bien reconnaissons le, mais ils n’en voient pas l’usage, peut-être que cela les éclairera.
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