jeudi 16 juillet 2009

iZaRia, un nouveau service de streaming musical, avec téléchargement gratuit en prime

Depuis l’avènement de Pandora, puis chez nous, de Deezer, on ne compte plus les sites de streaming musical, dont les plus sérieux tentent de nouer des partenariats avec les maisons de disques et autres ayant droits afin d’assurer leur pérennité, entre légalité et contraintes d’une liberté surveillée.

izaria

D’autres en revanche semblent ne pas s’embarrasser avec ce type de considérations : c’est le cas diZaRia, un nouveau site de streaming apparemment basé en Australie, qui propose à peu près tout ce proposent les autres, à savoir l’écoute immédiate en flux à partir de la saisie du nom d’un artiste, les recommandations de musiques similaires, le partage et même un player exportable.

Mais là ou iZaRia se distingue des autres, c’est dans la possibilité de télécharger gratuitement et légalement tous les morceaux de la liste que vous êtes en train d’écouter, et ceci “en toute légalité” selon ses auteurs.

Légalement ? Wow ! Ils auraient donc trouvé le Graal après tout le monde court depuis des années : la musique gratuite ET légale extraite des plus grands catalogues ? Un petit tour sur le dernier paragraphe de la page Legal & Terms permet de mieux comprendre. Voici sa traduction :

iZaRia n’héberge pas de fichiers musicaux. iZaRia n’a pas d’accès direct ni de contrôle sur quelque base de donnée que ce soit qui pourrait ou pas contenir des liens vers du contenu illégal. iZaRia ne peut pas supprimer les liens qui apparaissent sur son site (!); toute demande de supprimer un lien illégal devra être dirigée vers les fournisseurs d’API de iZaRia, qui se réclament tous en légalité avec le DMCA (loi américaine sur la lutte contre les violations du droit d’auteur).

Le site iZaRia n’est en rien illégal. C’est un meta-moteur de recherche, dans la lignée de Google ou Yahoo, même s’il ne possède pas sa propre base de données de résultats. Les liens sont fournis par les fournisseurs d’API.

En résumé, iZaRia, qui s’auto-proclame Paradis de la Musique sur Terre est blanc comme neige puisqu’il ne se positionne que comme un hébergeur ou simple moteur de recherche, renvoyant la responsabilité des liens de téléchargement aux éditeurs chez qui il a récupéré les API.

Beaucoup de circonvolutions et une belle hypocrisie pour masquer l’illégalité de ce service, en tout cas chez nous, qui à mon humble avis ne devrait pas tarder à s’attirer les foudres des majors s’il ne change pas rapidement ses conditions d’utilisation.

En attendant, cette possibilité très facile de téléchargement “légal” satisfera certainement quelques milliers de mélomanes…

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