Urban-Nights, c'est le nom du site Internet créé il y a sept ans par Frédéric de Bourguet, "Brett" pour les intimes, et son associé Antoine Peytavin "Danny". L'idée de départ : organiser des soirées pour permettre à des personnes à la recherche d'un appartement à louer de trouver des colocataires. Très vite, les soirées se diversifient, du speed dating à la soirée en boîte.
Ces évolutions se sont faites "par concours de circonstance, sur la suggestion des membres du site", explique l'organisateur. Pour leur première fête, sur 1 000 personnes inscrites, 125 se sont déplacées. "C'est là que nous avons compris qu'il y avait quelque chose à faire" affirme M. de Bourguet.
Depuis cinq ans pour Urban Night, le jeudi soir, c'est donc celui des "after works" ("après le travail"). Ces soirées importées des Etats-Unis ont pour cible "les trentenaires urbains, célibataires, les cadres supérieurs qui aiment sortir en semaine". De 19 heures à 1 heure du matin, les lieux les plus branchés de la capitale comme le Plaza Madeleine, le Ice Baär ou l'Etoile sont donc le théâtre des rencontres entre jeunes actifs. Le succès de ces fêtes est tel que le site propose jusqu'à six lieux de rendez-vous pour la même nuit.
Ces réunions se font parfois dans les endroits les plus insolites ; en janvier, les soirées "aqua" avaient pour cadre l'espace de plus de 3 000 mètres carrés de l'aquarium du Trocadéro à Paris.
"MÉTRO, DISCO, DODO"
Selon M. de Bourguet, Internet est "le levier qui a permis à l'entreprise de se développer", l'outil de communication qui a remplacé le prospectus, peu adapté à des soirées qui démarrent tôt. Une souscription gratuite au site permet d'être informé des différentes soirées organisées. Les "after works" commencent en général à 19 heures. Moyennant la somme de 15 euros, et jusqu'à 21 heures, le champagne est gratuit ; 80 % des entrées se font pendant les deux premières heures. "La grande majorité desclients sort tout juste du bureau", constate l'organisateur de ces soirées. Puis, place à la musique. Ici, pas question d'attendre après minuit pour fouler la piste de danse comme dans une discothèque traditionnelle. Enfin, à 1 heure du matin, "on coupe tout, pour que les gens puissent prendre le dernier métro".
La clé du succès, ce serait donc de s'adapter aux clients, "ces étudiants qui ont vieilli avec nous", avec une programmation adaptée au goût des 30-35 ans avec de la musique généraliste, disco et une pointe de house. Mais surtout, le succès des "after works" tient à ce que ces soirées permettent de retourner au travail le lendemain. "Métro, disco, dodo"... tel pourrait être le slogan de ces soirées.
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